Commande spéciale (PV Chris)

Magnifique suite que celle-ci... Elle était placée plein sud, avec les rayons du soleil pour éclairer dans une teinte douce et chaude le mobilier. Ce dernier était composé de nombreux éléments, utiles comme décoratifs. En réalité la grande pièce était décomposée en plusieurs parties. Il y avait un coin cuisine avec frigo, bar, plaques chauffantes, micro-ondes, évier et table. Autant dire qu'Aaron ne l'utilisait jamais. Depuis qu'il était tout gamin, c'était une autre personne qui faisait la cuisine. Lui n'y entendait strictement rien, et ne cherchait pas à en savoir davantage. A la rigueur, la seule utilité qu'il pouvait trouver à cet endroit était purement et simplement sexuelle. S'envoyer en l'air sur une table était très certainement quelque chose à essayer, surtout si cette dernière grinçait légèrement. Il aurait pu suivre ainsi les va-et-vients répétés en tendant l'oreille et en fermant les yeux. La suite était également composé d'un coin salon, comme il l'appelait. Il y avait une table basse, un canapé, un meuble à bouteilles, une chaîne hifi et une télé avec accès au câble et aux nombreuses chaînes coquines qu'il peut posséder. On trouvait également un coin sanitaire, avec une pièce fermée où se trouvait les toilettes et aussi une autre pièce à moitié ouverte, qui servait de salle de bains. Elle était composée d'un lavabo d'un coin douche et d'un jacuzzi. Enfin, l'essentiel de la suite était la chambre, placée dans une pièce à part et où on avait disposé un lit à deux places, possédant une fonction de massage par vibration, une armoire où se trouvaient quelques accessoire intéressants comme des godes, une tenue en latex, une cravache ou encore des uniformes communs et une table de nuit. Dans le tiroir de cette dernière, se tenaient à disposition des clients une paire de menottes au design assez torride, des préservatifs et du lubrifiant. Bref... tout le nécessaire pour passer un séjour délicieux en compagnie d'un des nombreux anges de la maison !

Sauf que pour Aaron, il n'y avait pas d'Anges qui tiennent. Quand il utilisait tout à avec les autres, certes, il prenait du bon temps mais sans passion et sans véritable envie. Le seul avec qui il prenait réellement son pied, c'était un beau mâle répondant au nom de Chris Loyd. Avec lui, il était impossible de s'ennuyer et de ne pas aimer l'instant passé. Même s'il n'y avait rien de sexuel et ça c'était très troublant. Le jeune Carpenter s'était découvert attiré non plus sexuellement mais amoureusement par l'Ange. Il savait que cette attirance était interdite mais comment s'empêchait de penser à lui quand il se forçait à coucher avec un autre mec pour ne pas attirer les soupçons ? Un peu plus tôt dans la matinée, Aaron était allé prendre son petit-déjeuner sans croiser Chris. Cette absence lui pesa surtout lorsqu'il ne le croisa pas non plus en allant à la piscine. A l'idée qu'il était probablement en train de se faire un autre homme, il eut un ressentiment gigantesque de jalousie. Et pourtant ils n'étaient pas ensemble. Et il devait faire son travail... travail qui était loin de plaire à notre amoureux transi. Il voulait absolument le faire sortir d'ici pour le couper de ce monde de la prostitution... Mais encore fallait-il avoir les "couilles" d'affronter sa réponse, lorsqu'il lui avouerait ses sentiments. Si ça se trouve, malgré toute l'énergie que Chris mettait dans leurs relations sexuelles, il n'éprouvait pas la même chose que lui... c'était à prévoir et à voir surtout mais il s'y refusait tant qu'il n'avait pas de certitude que l'autre soit dans la même optique que lui. C'était lâche et assez stupide. A choisir entre leur situation actuelle ou bien prendre le risque de ne plus le revoir, il avait fait son choix. Cela restait cependant très dur de ne pas revenir en arrière et céder à la tentation de tout avouer au beau Loyd. D'ailleurs, il n'avait pas résisté à l'envie de le revoir et avait demandé ses services pour l'après-midi. Il prit donc son repas, puis retourna dans sa suite pour se faire un brin de beauté. Après une douche rapide, une séance parfum et bichonnage, coiffure, brossage de dents et habillage, il se posa sur le canapé, attendant que son Ange arrive.

Il entendit bientôt frapper à sa porte et il se leva, le coeur battant la chamade. Il ouvrit la porte sur un Chris plus beau que jamais et l'invita à entrer. Rapidement, il prit une petite pancarte "Ne pas déranger", l'accrocha sur la poignée extérieure et verrouilla la porte. D'un même geste fluide et pressé, il enlaça son invité en posant ses deux mains sur ses fesses et l'embrassa à pleine bouche, excité par sa simple présence. Au bout d'un moment il se détacha et lui dit :

- J'en avais très envie, comme tu le vois tu as toujours le même effet sur moi. Mais j'en oublie la politesse, fais comme chez toi. Tu veux boire ou grignoter quelque chose ? J'ai pas mal de truc qui traînent ici et si tu veux te rafraîchir un peu tu as même la douche avec la salle de bains. Pas trop dure (il laissa un silence volontaire, puis ajouta l'air de rien) ...ta journée ?

Non, je ne veux rien ! Je viens de manger alors... Ma journée ? Bah, c'est comme d'habitude ! Une journée en enfer de plus à ajouter à mon actif. Enfin, peut-être pas pour longtemps...

Tu veux faire quoi ? Après tout, c'est toi le patron et moi, je suis l'esclave !

Aaron rayonnait depuis que Chris était entré dans sa suite. Il regardait le jeune homme de haut en bas, de bas en haut, puis de profil, avec un angle plus ou moins prononcé, tout ça pour en arriver à la même conclusion. Il était beau comme un dieu et il avait un charme fou. Bercé par les notes merveilleuses de sa voix, il se surprit à poser ses yeux sur ses lèvres, avec avidité, comme s'il avait hâte de l'entendre prononcer quelques mots. Il écoutait ce qu'il disait avec une grande attention, comme si tous les mots étaient importants. Et cela malgré le fait que le beau brun fasse promener sa main sur son haut et ses lèvres sur son cou. Quelle décharge à chaque fois que sa bouche venait en contact de son épiderme. Il sentait comme des picotements, des frissons le long de son échine. Il adorait ça. En fait, chaque geste et chaque mot de l'Ange avait un effet explosif chez lui. Il était définitivement amoureux, il savait qu'il avait des sentiments pour lui. D'ailleurs, à l'entendre parler de sa journée, il sentit une vague de colère l'envahir. Une journée en enfer... Carpenter avait été l'un des premiers à venir ici. Au départ il y recherchait simplement des plans cul pour ne pas passer ses nuits seul et pour user et abuser de corps mis à disposition par le Boss. Oui, c'était avec des pensées peu éthiques et même totalement contradictoires avec celles d'aujourd'hui qu'il était arrivé dans la maison des Anges, en tant que client. Aujourd'hui, il haïssait ce lieu, il détestait son propriétaire, les autres clients, qui couchaient avec l'homme qu'il aimait. Tout l'écoeurait à part Chris bien sûr. Il se rendait compte de l'égoïsme dont il avait fait preuve avant de le rencontrer. Désormais il n'était plus là pour se les vider, comme on dit grossièrement. Il était là pour l'Ange, et uniquement pour lui. Il savait que l'aimer était interdit mais c'est justement parce que Dieu avait interdit à Adam et Eve de manger la pomme que ces derniers avaient désobéis. L'interdiction génère d'elle-même la désobéissance et l'acte interdit. C'était d'autant plus vrai qu'Aaron se sentait vraiment frustré de ne pas pouvoir l'avoir pour lui tout seul ! Et la frustration était de plus en plus pénible à mesure que le temps passait. Il écouta la dernière remarque de Chris avec un sourire et décida de lui répondre là-dessus pour commencer, puisque le reste était sérieux et il voulait en parler sans quitter le sujet originel :

- Fais gaffe à toi... je pourrais te prendre au mot et jouer le patron tortionnaire de son esclave... Je suis sûr que t'aimerais ça, en plus... Je pourrais t'ordonner tout un tas de choses avilissantes, si je voulais, te soumettre à n'importe quel acte. Tu sais que j'en ai le droit mais que j'évite de l'utiliser, sauf, si tu me pousses au vice... Enfin, ce que je veux faire d'abord pour commencer, c'est ça.

Il l'embrassa à nouveau de façon plus longue et plus soutenue. A nouveau le frisson le parcourut à travers tout le corps. Il sentit la chaleur se répandre dans veines pour se diffuser à travers ses muscles, sous sa peau, tiède. S'il continuait, là rien qu'à l'embrasser, il allait se mettre à bander ce qui, certes n'était pas très embêtant ici mais qui risquait de compromettre leur discussion sérieuse. Aaron se déplaça doucement dans le salon, emportant le beau Chris avec lui. Quand il furent près du canapé, il le poussa dedans, doucement, pour qu'il prenne ses aises. Il se mordit la lèvre inférieure. Il avait là, juste en face de lui le mec le plus beau de cette maison close. Rien que pour lui, au moins pour l'après-midi. Il aurait été honteux d'en profiter dès maintenant, alors qu'ils venaient de se retrouver. Il n'avait pas l'intention d'aller droit au but et de lui sauter dessus. Au contraire, il préférait faire durer le plaisir de le voir. Quelque chose le préoccupait davantage de toute façon. Le beau brun avait murmuré quelque chose d'important... il avait insinué que cette journée en enfer ne le serait peut-être plus pour longtemps. Qu'envisageait-il ? Voulait partir d'ici ? Si oui pour aller où ? Et avec qui ? D'interrogations en interrogations, Carpenter sentait qu'il n'allait plus pouvoir retenir ses lèvres. Il s'assit à côté du jeune ange et posa sa main sur sa cuisse, caressant doucement la surface avec délicatesse. Puis les mots fusèrent, il demanda, un peu abruptement :

- Tu entends par "plus pour longtemps" ? Tu as l'intention de partir ou le boss a décidé de te donner une emploi du temps moins... chargé ?

Hum... Devenir ton esclave ? Je ne crois pas que ça me plairait ! J'en ai déjà un qui me prend pour tel et ça a le don de me mettre hors de moi... Je ne suis peut-être qu'une pute mais je ne suis pas un serviteur ! Mais bon, je sais que tu ne le feras pas !

Je voulais dire que pour l'instant, ma journée était comparable à une journée en enfer mais maintenant que je suis là, elle ne le serait plus !

Tu sais, j'aimerais partir d'ici ! J'aimerais bien aussi que le Boss se décide à me faire moins "travailler"... Mais, je ne crois pas que ce soit possible !

Hum... Tu as quelqu'un ce soir ? Enfin, tu prends un autre Ange ? Parce que je n'ai personne ce soir alors je me suis dit que... Non, laisses tomber !

Insulter Chris ? Le rabaisser ? Voire même le frapper ? Bien sûr qu'Aaron en était incapable. Il l'appréciait trop pour le considérer comme un simple objet juste bon à lui faire du bien. Le jeune homme était lui aussi hors de lui à la simple idée que l'Ange passe à travers des mains multiples, qu'il soit contraint à s'envoyer en l'air par son patron. Ce dernier lui inspirait une multitude de sentiments, peu pacifiques et pour dire les choses sincèrement, assez agressifs et violents. Plus le temps s'écoulait et plus il aspirait à lui foutre sur la tronche, tant il désapprouvait ce qu'il faisait au beau brun. Si un jour l'opportunité se présentait, il s'arrangerait pour que Keagan ne soit plus une menace à leur futur couple. Comment ? Il l'ignorait. Il n'irait pas jusqu'à attenter à sa vie, Aaron n'était pas un tueur. Mais le blesser, ça c'était dans ses cordes... il avait appris à se battre dans le passé, pour se défendre. Bon là, ce serait différent, c'était lui qui allait attaquer... il savait qu'il ne devait pas se lancer à la légère et qu'il fallait dominer les pulsions qui l'habitaient. Ce qui n'était pas du tout simple.

Il vit Chris changer d'attitude. Il semblait gêné par quelque chose. Peut-être était-ce du au fait qu'Aaron lui demande d'approfondir ses propos sur la vie en enfer. Il se rendit compte qu'il n'avait pas été malin. L'Ange ne se plaisait probablement pas ici, il n'était pas le seul. Certes, jusqu'à ce jour aucun des employés qu'il avait croisé ici n'avait exprimé de désir de partir, mais ça se voyait sur leurs beaux visages, dans leurs regards. Certains allaient même jusqu'à l'exprimer vocalement, en usant d'une voix jouée, une voix d'acteur, pour simuler le plaisir. Aaron s'en était aperçu depuis peu. En fait, il éprouvait tellement de sentiments pour Chris que coucher avec un autre lui était devenu insipide. Pourtant, il devait prendre son pied, pour ne pas éveiller les soupçons d'abord et pour éviter aux Anges qui lui offraient des services de se faire démonter par les gardiens, qui n'hésitaient pas à venir écouter aux portes de temps à autre pour voir si les clients appréciaient. A coucher juste par obligation, Carpenter oubliait les charmes des mecs qui l'entouraient, uniquement obsédé par celui de Chris. Il voyait donc ce que les autres ne voyaient pas, un sentiment redondant de lassitude et de rébellion dormante. Un jour, s'ils franchissaient le pas, il était fort possible qu'ils parviennent à se libérer... ou pas. Le propriétaire des lieux avaient des méthodes tellement drastiques pour noyer toute opposition... En l'écoutant parler, Aaron eut un drôle de sentiment. Visiblement pour l'ange le fait d'être avec lui était une libération de l'enfer... Aveu troublant, d'autant plus qu'il y était fort sensible... Chris ne tarda pas à ajouter qu'il espérait que son boss lui foute la paix, grosso modo. Carpenter hocha mécaniquement et très brièvement la tête lorsque son interlocuteur évoqua l'impossibilité de voir cet espoir devenir réalité...

Et puis il sentit le beau brun se coller contre son torse. Tout naturellement, il passa son bras sur son épaule et de sa paume, il lui caressa les cheveux, le lovant légèrement contre lui. Il se sentait si dépourvu à cet instant. Il était frustré de ne pas pouvoir l'aider. Chris avait besoin de réconfort, et ça il le sentait à travers son attitude. Ce contact n'était pas sexuel, simplement amical et encore, lui en doutait mais n'avait aucune preuve. Et puis, l'ange continua à parler et ce qu'il dit, éveilla la curiosité du jeune homme. L'homme de sa vie n'allait-il pas lui proposer une soirée à deux ? Il fut si surpris que les mots lui échappèrent :

- Non mais je rêve où t'es en train de chercher à me filer un rencard ?

Il s'en voulut d'être aussi abrupt. La surprise la plus totale se lisait sur son visage. Il força un petit sourire, son coeur battant à tout rompre. Et dire que Chris était appuyé contre son torse ! Il devait tout entendre ! Craignant soudain que l'autre ne s'aperçoive de ses sentiments et ne le rejète comme un malpropre, il le repoussa légèrement. Et il reprit la parole avec un peu moins de directivité :

- J'ai personne ce soir, à part toi. Ne va pas croire que ça me gêne ce que tu me proposes, au contraire... enfin je veux dire que j'apprécie de passer du temps avec toi. Alors si t'as personne, et que moi non plus, on peut faire quelque chose ensemble si tu veux.

Il avait rougi à son tour et son coeur battait si fort qu'il se demandait si Chris n'allait pas finir par l'entendre...

Je ne te force pas ! Après tout, c'est toi le patron entre nous deux !

Je... Je n'ai jamais rencontré une personne comme toi !

Une multitude d'émotions traversait le corps d'Aaron. Il savait que quelque chose était en train de se passer. Il avait été incapable de rejeter les avances de Chris et ces dernières lui montraient que l'Ange n'avait pas que des sentiments professionnels. Il y avait autre chose en dessous, quelque chose qui semblait plus fort et plus puissant. Etait-ce une simple attirance ? De l'amitié améliorée ? C'était possible mais le coeur du jeune Carpenter ne voulait pas y croire. Pour lui, le beau brun était amoureux... Ce simple constat eut les mêmes effets qu'un séisme. Aaron voyait là sa chance de tenter le coup et de réaliser son souhait le plus cher dans un premier temps. Il se laissa embrasser, sur les lèvres puis dans le cou. Il posa sa main sur les pectoraux de l'Ange, caressant doucement la peau à travers le tissu. Ce contact, si près, si intime était renforcé par la magie du moment. Un instant, il se demanda s'il était en train de rêver et si c'était le cas, quand allait-il se réveiller ? Jamais, il l'espérait. Même si rien de cela n'était réel, il s'en contenterait. Du pendant qu'il avait en retour les mêmes sentiments de la part de Chris, cela lui convenait totalement. Aaron frémit légèrement lorsque l'ange lui dit qu'il n'avait jamais rencontré une personne comme lui... La réciproque était si vraie ! Le beau Loyd lui piquait les mots et le laissait sans réponse, sans voix. Il l'avait comme foudroyé. Après un petit instant de silence et de gros efforts, le client parvint à articuler :

- Moi non plus... je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme toi. Ecoute... je sens qu'entre nous il y a quelque chose. Je ne serais jamais ton patron... je n'ai pas envie de l'être. Je n'ai pas d'ordre à te donner, je te respecte trop pour cela. Je sais que c'est contraire aux règles, je sais que si le boss le sait, je risque gros, mais je m'en fiche. Je tiens à toi. Je tiens avant tout à être ton ami, c'est très important pour moi que nous conservions cette amitié...

Il se tut quelques instants, cherchant les mots. Il savait que l'aveu qu'il venait de faire était déterminant et qu'il laissait le suspens sur ce qu'il recherchait. Pour l'instant, Chris devait se dire qu'il ne voulait que son amitié et rien de plus. Cela aurait été un petit peu tard, étant donné qu'ils avaient déjà couché ensemble et qu'ils étaient en bonne entente. Il s'encouragea à poursuivre et à parler, surtout ne pas laisser de silence, dire ce qu'il avait sur le coeur, maintenant... D'ailleurs les battements s'accélèrent encore.

- Mais... tu sais... il n'y a pas que ça... ces derniers temps, j'avais besoin de toi, à mes côtés. J'avais envie de toi près de moi. Je ne sais comment t'expliquer... c'est compliqué... enfin pas vraiment... c'est juste... euh... confus... non, même pas... c'est... je n'arrive pas à te décrire. Pour faire simple et clair, voilà que ça me fait d'être avec toi...

Il lui prit la main et posa sur son propre torse, au niveau de son coeur qui battait la chamade. Aaron laissa la main de l'ange en contact avec sa poitrine. Il posa ses yeux dans les siens et dit alors, d'un aveu tout à fait sincère :

- Je sais que c'est interdit, Chris... mais je crois bien que... que je t'aime... en fait... non... je ne le crois pas... j'en suis sûr... j'aime ta personnalité... j'aime te parler... être avec toi... rire avec toi... j'aime ce que tu es hors du boulot... ta façon de vivre... j'aime ton corps, ton sourire... je t'aime, Chris. Est-ce que tu ressens la même chose ?

Il avait peur de la réponse... très peur même. Si l'ange disait non, il ne savait pas comment réagir. L'émotion aurait été si intense qu'il aurait probablement échoué à retenir quelques larmes... Aaron avait les joues totalement empourprées. Il n'osa pas l'embrasser, craignant à chaque seconde de se faire rejeter. Mais il n'en pouvait plus de retenir ses sentiments au fond de lui. Il avait du les exprimer, pour évacuer la pression. Désormais, il était impossible de faire marche arrière.

Tu penses vraiment ce que tu viens de dire ?

Je ne sais pas ce que je dois te dire... Je suis en train de rêver ! Je t'aime depuis la première fois où mes yeux se sont posés sur toi ! Quand je suis avec les autres clients, je ne pense qu'à toi !

Qu'est ce qu'on va faire ?

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